Voyager écolo : c’est (encore) possible ?

Voyager écolo

Voyager écolo ? Je ne vais pas te mentir : j’adore voyager. Pendant longtemps, une bonne partie de mon budget était consacrée aux escapades aux 4 coins du monde. L’avènement des compagnies aériennes low cost et les RTT ont rendu ce plaisir encore plus accessible.

Mon rythme ? Un voyage lointain par an, ponctué de weekends réguliers en Europe, … Histoire de patienter avant le prochain grand départ !

Quand j’ai eu ma prise de conscience écologique, ça a été la douche froide !

J’ai vite compris que prendre l’avion, c’était vade retro Satanas ! Bonjour les émissions de gaz à effet de serre… Sans compter le gaspillage alimentaire dans les hôtels, les quantités monstrueuses d’eau utilisée pour laver les draps et serviettes tous les jours, la dégradation des sites. Et j’en passe.

Pour autant, je suis convaincue de l’immense richesse que peuvent apporter les voyages : se confronter à des cultures différentes, explorer de nouveaux paysages, sortir de sa zone de confort

Ce serait donc hypocrite de ma part de dire à tous ceux qui n’ont pas eu cette même chance : « Eh ho ! Va falloir arrêter de partir à l’étranger là ! »

Alors, que faire ?

Bonne nouvelle ! Continuer de bourlinguer, c’est possible ! Mais à condition de revoir sa manière de voyager.

Comment réconcilier le plaisir des vacances avec la planète ? C’est maintenant qu’on en parle !

Le voyage : une fuite en avant ?

voyager écolo

Nos vies modernes sont devenues harassantes : stress, pression et soucis rythment nos quotidiens. Les journées sont archi remplies, et c’est la course tout le temps !

Face à cette sensation de suffoquer, un besoin impérieux de changer d’air.

Ça tombe bien : depuis quelques décennies, le tourisme s’est massivement développé. On ne compte plus les offres promotionnelles pour redécouvrir le bonheur à quelques centaines d’euros seulement !

Pas étonnant que le voyage nous paraisse comme le meilleur investissement pour casser la routine et reprendre notre souffle… Avant de replonger tête la première dans notre quotidien.

Plus la destination est lointaine et le dépaysement important, plus il est facile de se déconnecter.

Sans oublier l’effet « wahou » sur notre entourage (et le pouvoir de belles photos sur notre compte Instagram !).

La fuite en avant de notre envie de déconnecter.

Mais…

Si tu te reconnais dans cette description, le voyage est alors probablement une fuite en avant. Une manière de compenser un mal-être ambiant.

Bien sûr, il apporte son lot de découvertes diverses et variées. Mais sitôt passé, les effets bénéfiques s’estompent… Jusqu’au prochain voyage.

On accumule alors les destinations : New York, Pérou, Bali, Venise…

2 jours par-ci, 2 semaines par-là, 10 jours encore par là-bas…

Check, check, check…

Une conso après l’autre.

Mais qu’est-ce que ça dit de notre envie réelle de découvrir un nouvel environnement ? De prendre le temps de côtoyer des personnes à la culture et aux coutumes différentes ?

Se rendre compte de cela est essentiel à plusieurs niveaux :

  1. Changer nos habitudes et aborder le voyage sous un autre angle, moins consumériste.
  2. Faire le point sur ce qui ne tourne pas rond dans notre vie.
  3. Et reprendre le pouvoir sur son quotidien.

Voyager est devenu une commodité : on consomme du tourisme (presque) comme des Kleenex !

Or, 11 % des émissions de gaz à effet de serre proviennent du secteur touristique !

Dans son guide du voyage bas carbone, l’agence du tourisme durable GreenGo rappelle 4 règles d’or pour diminuer drastiquement son empreinte carbone.

#1. Voyager écolo : partir moins loin.

L’avion, c’est bien pratique pour partir plus souvent, moins longtemps et toujours plus loin. Mais d’un point de vue écologique, c’est la (vraie) catastrophe.

Aujourd’hui, un Français émet en moyenne environ 10 tonnes de CO2 par an. Or, d’ici 2050, nous sommes supposés passer à 2 tonnes par an pour limiter le réchauffement climatique à 2 °C.

Sachant que :

  • Paris – New York émet 1,8 tonne par passager.
  • Paris – Tokyo : 3 tonnes par passager.
  • Paris – Sydney : 5,2 tonnes par passager.

Le compte est vite fait !

[Et si jamais tu te poses la question : un Paris – Marseille, c’est 0,3 tonne par passager et un Paris – Rome 0,6 tonne par passager. L’alternative pour ces destinations ? Le train !].

Source : calculs sur les facteurs d’émission de l’ADEME Base Carbone, effets de traînées inclus.

#2. Privilégier les transports bas-carbone.

Selon l’ADEME, le transport représente 77 % de l’empreinte carbone du tourisme en France. L’avion occupe la 1re place (40 %), suivi par la voiture.

Conclusion : mieux vaut prendre le train pour les déplacements longs, et le vélo (ou tes petits pieds) une fois arrivé 😊

Ensuite, pour la voiture : plus on est nombreux, mieux c’est ! T’as des enfants ? Et ben ça tombe bien !

#3. Choisir des logements éco-responsables.

De prime abord, on ne pense pas à l’impact d’une nuit d’hôtel en termes de bilan carbone. Et pourtant, ce n’est pas neutre !

L’hébergement touristique représente 6,9 kg de CO2 par nuit en moyenne (Source : ADEME) :

  • 48 % : énergie.
  • 40 % : achat.
  • 12 % : autres.

#4. Limiter son impact sur place

Une glace par-ci, un resto par-là… Oh, ce beau panama ! Tiens, je me ferai bien un spa…

Mises bout à bout, toutes ces petites choses pèsent environ ¼ de l’impact de nos vacances en France (source : ADEME) :

  • Activités & biens : 27 %.
  • Logement : 23 %.
  • Transport sur place : 23 %.
  • Alimentation : 20 %.
  • Autres : 7 %.

Dans son guide, GreenGo propose quelques astuces, loin d’être exhaustives pour limiter son impact en voyage.

Évidemment, plus tu fais dans le luxe, plus la facture carbone sera salée…

Apprendre à voyager autrement #slowtourisme.

La France : destination de rêve.

Vouloir partir pour s’évader de son quotidien n’est pas un mal en soi. Au contraire ! C’est une manière de prendre soin de soi, de nourrir sa curiosité et de prendre du recul.

En revanche, ce qui est problématique, c’est de vouloir sauter dans le 1er avion direction les cocotiers pour pouvoir respirer !

Bonne nouvelle : la France est une destination paradisiaque !

Et je ne mâche pas mes mots !

Tiens, regarde sur une mappemonde… Tu vois la France ? Toute petite, non ? Et pourtant, dans un si petit pays regorge de paysages absolument époustouflants. Sans compter les villes et les monuments historiques !

Certes, on parle le français dans tout le pays… Mais l’accent du sud, il chante !

L’autre avantage : c’est (nettement) moins loin !

En optant pour le train ou le covoiturage, l’escapade est nettement moins carbonée. Et si tu recherches du dépaysement, tu peux aussi opter pour un hébergement insolite : tipi, cabane dans les arbres, yourte, maison troglodyte… Y a de quoi s’amuser, même avec les enfants !

Et si t’as la chance de pouvoir dropper les kids à droite ou à gauche pour quelques jours, fonce vivre une micro-aventure avec le Club Chilowé ! Du séjour rando, à vélo, en canoë, à la voile, en mode bien-être ou retour à l’état sauvage (si si !), il y en a pour tous les goûts, tous les budgets, tous les niveaux et toutes les durées de séjour.

De quoi vivre une aventure vraiment originale, conviviale et apprenante sans prendre l’avion !

(Re) prendre le temps du voyage.

L’avion nous a habituées à aller d’un point A à un point B en considérant que les vacances ne débutaient qu’une fois arrivée.

Et si le trajet devenait une partie intégrante du voyage ?

Depuis petits, mes enfants vomissent facilement en voiture : on les a même appelés les « Vomitos » !

Alors, ajoutés aux « Quand est-ce qu’on arrive ? J’ai faim ! Je veux sortir ! » et compagnie, nous avons pris l’habitude de faire des étapes en voyage. L’occasion de se poser quelques jours dans différents coins de France et de prendre le temps de (re) découvrir notre beau pays. Ça vaut vraiment le détour !

En version plus longue et/ou plus lointaine, il y a le train.

D’ailleurs… Le Pass Interrail, tu connais ?

Il permet aux résidents européens de partir aux 4 coins du continent grâce à un billet unique. De quoi relier 40 000 destinations à travers 33 pays en train et en ferry. Plutôt chouette, non ?

Et si ton dada, c’est le vélo, pourquoi ne pas sillonner la France à deux-roues ? Le site France Vélo Tourisme recense des centaines de pistes cyclables, voies vertes et autres vélo routes pour découvrir notre patrimoine français autrement.

Accepter d’en faire moins.

Quand on a des enfants, surtout petits, c’est compliqué de voyager léger. Ou peut-être trop tôt encore pour parcourir la France en famille et à vélo.

Et puis les vacances sont toujours trop courtes !

Pour autant, on a tendance à vouloir remplir nos journées de 1001 activités : stages, excursions, visites, rando…

Même en vacances, il faut être productif !

Toutes ces activités n’ont pas le même impact carbone, certes. Il n’empêche : la 1re vertu des vacances (et du voyage), c’est de prendre le temps de se poser et de renouer avec soi.

Recréer cette frénésie du quotidien pendant ses vacances, même si elle est plus joyeuse et légère, c’est prendre le risque de passer à côté d’un tête-à-tête avec soi.

Comment est-ce que je vais ? Comment est-ce que je me sens ?  Y a-t-il des choses que j’ai envie de changer ou de faire différemment ?…

Voyager écolo

Voyager, c’est partir à la découverte de l’autre. Et le premier inconnu à découvrir, c’est vous.

Help ! J’organise mes vacances éco-responsables !

Guides à télécharger gratuitement pour des vacances écolo.