Changer de vie professionnelle : j’ai envie… Mais j’ai peur !

Changer de vie professionnelle

Quand j’y pense, j’ai décidé de changer de vie professionnelle plusieurs fois depuis l’obtention de mon bac.

Pour tout te dire :

  • J’ai commencé par une licence en gestion hôtelière.
  • Puis j’ai poursuivi mes études par un master en école de commerce qui m’a fait atterrir dans le secteur bancaire.
  • À 32 ans, j’ai repris des études pour obtenir un master spécialisé en webmarketing et en e-commerce…
  • Et maintenant, je me suis reconvertie, 6 ans plus tard, dans le coaching !

Cela étant dit, je sais qu’un changement de vie professionnelle peut faire peur… Surtout quand on ne sait pas quoi faire d’autres !

Il y a très souvent la crainte de moins bien gagner sa vie, de perdre une certaine sécurité de l’emploi – ou un statut social lié à son activité.

En réalité, on est souvent proie à un réel tiraillement : « Je n’ai pas fait tout ça pour finalement tout lâcher ? ».

Malheureusement, c’est souvent à l’occasion d’un burn-out qu’on prend compte des choses. On finit pendant cette période compliquée par réaliser que son job actuel n’est plus viable… Et qu’il va falloir faire autre chose de sa vie professionnelle !

L’envie de te reconvertir te titille, mais ça te fout les ch’tons ?

Voici 4 conseils issus de ma propre expérience pour t’aider à surmonter ta peur, et à te lancer dans un renouveau professionnel. C’est parti !

Ne reste pas seule pour changer de vie professionnelle.

Aujourd’hui, si tu ne le savais pas, il existe une multitude d’accompagnements possibles pour changer de vie professionnelle.

Ils peuvent te permettre de faire le point sur ta carrière : coachs indépendants, organismes dédiés aux bilans de compétences individuels et/ou collectifs, dans la transition professionnelle

Et ce, à tous les budgets.

D’ailleurs, nombre d’entre eux sont finançables via ton CPF (Compte personnel de formation) ou Pôle emploi… C’est le moment de te renseigner !

Tous ont en commun le fait de commencer par toi :

  • Qui tu es ?
  • Ce que tu aimes ?
  • Quelles sont tes compétences ? Tes talents ?
  • Quelles sont tes aspirations ou tes envies ? …

Bref : toi, toi, et TOI ! Rien que ce shoot narcissique, ça vaut le coup de penser à un changement pro !

Plus sérieusement, c’est toujours plus facile de prendre du recul sur soi quand on n’est pas seule face à soi-même.

Ces accompagnements mettent en relief certains pans (insoupçonnés !) de ta personnalité. Au travers de (bonnes) questions, ils peuvent aussi t’aider à repérer certaines croyances limitantes et à les dépasser.

Enfin, au travers d’exercices et de nouvelles rencontres, ils te mettent déjà dans une démarche proactive en phase avec la réalité du terrain.

Étape par étapes, tu prends confiance en toi et en ta capacité à reprendre le pouvoir sur ta vie professionnelle.

changer de vie professionnelle

Dit autrement :

  • Tu es au point A.
  • Suite à ton introspection, tu peux évoluer vers les points B, C et D.
  • Quelle est la réalité du marché et de ceux qui travaillent au point B, C et D ?
  • Suite à ton enquête de terrain, lequel de ces points te plaît le plus ? Et quelles sont les étapes nécessaires pour y arriver ?

CQFD. (Ou plutôt : ABCD !)

Vive la France !

Et oui, on a une chance inouïe de vivre en France !

Même si tout est loin d’être parfait, il est bien plus facile (et sécurisant) de se reconvertir en France que dans beaucoup d’autres pays.

On dit d’ailleurs que Pôle Emploi est le « 1er Business Angel des reconvertis » !

Négocier pour changer de vie professionnelle.

Grâce à la rupture conventionnelle, et dans certains cas, la démission, tu peux non seulement bénéficier du chômage, mais aussi d’un dispositif d’accompagnement dans ta reconversion. De nombreuses formations sont également financées par Pôle Emploi.

En gros, ça te laisse environ 2 ans pour trouver ta nouvelle voie professionnelle grâce au contribuable français… Qui dit mieux ?!

Et si tu n’arrives pas à négocier une rupture conventionnelle, tu peux toujours essayer d’opter pour un congé sabbatique ou un congé pour création d’entreprise. Certes, c’est moins avantageux financièrement.

Mais, si jamais tu penses avoir fait fausse route, tu peux toujours revenir dans ton entreprise à un poste et à un salaire équivalent. Ça reste un filet de sécurité non-négligeable. 😊

changer de vie professionnelle

Mon expérience de reconversion professionnelle.

À titre d’exemple, quand j’ai repris mes études à temps plein à 32 ans, j’ai initialement fait une demande de financement auprès du FONGECIF (nouvellement CPF).

Si mon dossier avait été validé, ma formation aurait été financée et j’aurais pu recevoir tout (ou une partie) de mon salaire.

En l’occurrence, ma demande de financement a été rejetée.

J’ai donc demandé, auprès de mon entreprise, à prendre un congé sabbatique de 14 mois dans le but de me former – ce qui a été accepté.

Mon objectif initial était de profiter de cette formation pour ensuite trouver un job ailleurs… La vie a fait que j’ai rencontré mon mari à cette époque. Nous nous sommes mariés. Et, avec un projet bébé dans la foulée, il me semblait plus opportun de revenir travailler dans la banque.

5 ans après mon congé sabbatique, je veux toujours me reconvertir dans le coaching pour créer Bee BadaBloom. Je tente de négocier une rupture conventionnelle. Plouf ! C’est refusé.

J’ai donc posé un congé pour création d’entreprise à temps plein (mais tu peux aussi en prendre un à temps partiel.).

2 ans et un deuxième bébé plus tard, j’ai choisi de ne pas revenir à la banque et j’ai démissionné.

Ces deux congés sont des dispositifs légaux encadrés par la loi.

Certes, financièrement, toutes mes économies sont passées dans ces projets de reconversion. Mais après tout, certains font bien le choix d’utiliser leurs économies pour se lancer dans un tour du monde.

Alors, pourquoi ne pas aussi envisager cette épargne comme un moyen de reprendre le pouvoir sur sa vie en se reconvertissant dans un job de sens ?

Rien ne se perd, tout se transforme !

changer de vie professionnelle

[FYI : Je soupçonne Orelsan d’avoir piqué cette maxime à ma grand-mère !]

Ce dicton est ancré en moi depuis petite. Et, à maintes reprises, j’ai pu me rendre compte à quel point c’était vrai.

Chaque expérience de notre vie est source d’apprentissage. Que ce soit en termes de savoir-faire ou de savoir-être.

Si je reprends mon exemple :

Mes années dans l’hôtellerie-restauration m’ont appris à créer des événements de A à Z. De la conception à la vente à la prestation, j’ai tout fait ! Ce savoir-faire, je l’ai valorisé pour travailler dans le secteur événementiel d’une banque. Endurance, polyvalence et bonne humeur sont aussi des compétences que j’ai développées et que j’ai mises au profit du secteur bancaire. Enfin, travailler dans l’hôtellerie-restauration m’a vraiment fait comprendre ce qu’était le travail d’équipe et l’importance que chaque individu avait au sein de la chaîne. Les valeurs humaines sont au cœur de qui je suis.

À la banque, je suis rapidement passée de l’événementielle à la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), puis à la communication digitale. La RSE, petit clin d’œil à mon parcours actuel. Quant à la communication digitale, l’envie de creuser le sujet m’a amenée à ce master spécialisé en webmarketing.

Aujourd’hui, en tant que coach en Écologie Intérieure, je passe mon temps à aller puiser dans mes expériences passées ce dont j’ai besoin pour avancer.

Et, comme l’entrepreneuriat est tout nouveau pour moi, je suis aussi en apprentissage permanent.

Je vais assez vite dans le résumé, mais l’idée principale est là : à titre personnel et professionnel, nous passons notre vie à planter des graines. Comme dans la nature, certaines germent et grandissent, d’autres non. Mais je suis certaine que toutes jouent un rôle dans notre trajectoire, même celles qui finissent au compost !