Travailler moins pour mieux vivre : le secret du bonheur ?

Travailler moins pour vivre mieux

Travailler moins pour mieux vivre : la solution idéale dans notre quête du bonheur ?

Quand je revois à la télé les idoles de mon adolescence qui vieillissent, j’ai du mal à croire que les années Friends… c’était il y a plus de 20 ans !

Le temps passe ULTRA vite.

Et si Monica, Rachel et Phoebe ont vieilli, elles ne sont pas les seules : moi aussi !

Il y a des jours où, quand on prend conscience des années qui se sont écoulées, ça gratte un peu. Forcément, ça nous amène à faire le bilan et à nous demander si la vie très speed qu’on mène fait toujours sens.

Entre le boulot, la famille, les activités diverses et les tâches domestiques : comment gérer notre temps (pas extensible !) pour mener une vie épanouissante ?

Pour certaines d’entre nous, la solution miracle serait de travailler moins pour vivre mieux. Surtout quand on sait à quel point la logique productiviste du modèle actuel est délétère pour la planète.

Mais, notre rapport à l’argent représente souvent un obstacle : elle est bien réelle cette peur de manquer ! Alors, travailler moins ?

Hmm… on en parle !

Travailler moins pour mieux vivre : l’argent, obstacle ou solution ?

Un peu comme un sablier, nous voyons le temps qui s’écoule mais pas celui qui nous reste ! Je pense souvent à mon papa : il rêvait d’être à la retraite et avait plein de projets en tête. Il est mort à 56 ans, avec tous ses rêves inachevés.

Être consciente que le temps est une ressource précieuse et limitée peut nous aider à faire des choix – notamment pour mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle.

Pour certaines femmes, travailler moins peut être une option pour mieux profiter de la vie. C’est le choix que j’ai fait, par exemple.

Mais, soyons réaliste, l’argent peut être un réel obstacle pour atteindre cet objectif.

Sauf que…

A bien réfléchir, le monde actuel nous entraîne dans une spirale infernale. Tu sais, celui où le désir de gagner « un peu plus » entraîne un « faire un peu plus » (voyages, activités, loisirs, …) et un « avoir un peu plus » (Un appartement un peu plus grand, des fringues de plus grandes marques, le nouveau gadget à la mode…).

C’est un cercle sans fin !

Plus tu gagnes, plus tu te construis un monde dans lequel tu dépenses ton argent – et plus tu trouves de raisons pour lesquelles ce que tu possèdes déjà n’est en fait pas suffisant.

Le souci, c’est qu’au final, tu perds de vue tes besoins réels : toutes ces petites choses qui nourrissent un sentiment profond de bien-être et de contentement.

Sans réellement nous en rendre compte, nous voilà coincée dans un système qui détruit la planète et dont le seul but est de nous vendre une illusion du bonheur.

Difficile d’échapper au chant des sirènes véhiculé par la pub, les médias et les influenceurs. C’est tout un ensemble de normes socio-culturelles qui doit évoluer !

Mais si toi aussi tu aspires à travailler moins pour vivre mieux, je te conseille de commencer par un état des lieux de tes dépenses :

Comment dépenses-tu ton argent ? Pourquoi telles et telles dépenses ? Quel est ton degré de satisfaction ou de contentement ? Qu’est-ce qui est vraiment nécessaire ?

Comprendre comment et pourquoi on dépense son argent est la toute première étape pour réorienter ses choix de vie.

« On a fait tous ces choix pour gagner de l’argent et être plus libre tout ça pour se retrouver dans une prison dorée » Pauline dans le podcast Paumé.e.s

Travailler moins pour vivre mieux… C’est possible ?

Et si on voyait les choses différemment… Moins, mais mieux 😊 !

Travailler moins (ou différemment), diminuer son train de vie, c’est progressivement se rapprocher d’une démarche minimaliste. Et donc plus écologique.

Travailler moins pour vivre mieux

C’est aussi retrouver un certain sens de l’autonomie : cuisine, couture, bricolage, jardinage… Toutes ces activités manuelles procurent un réel plaisir ET du sens.

Si la société ne valorise aujourd’hui que le “temps de travail marchand” (c’est-à-dire celui contre lequel tu perçois une rémunération), travailler moins permet aussi de mieux vivre les moments où tu travailles ‘gratuitement’ : en t’occupant de tes enfants plus sereinement, en aidant tes parents vieillissant, au travers d’actions bénévoles, …

Aborder la notion de travail sous cet angle plus global m’a personnellement aidée à redéfinir mon projet de vie et revoir mon équilibre professionnel et personnel.

Exercice : revoir son budget et travailler moins pour vivre mieux.

De prime abord, l’idée de « gagner moins » passe BEAUCOUP moins bien que celle de « travailler moins »… On est bien d’accord !

Quand on parle d’argent, la notion de moins fait tout de suite beaucoup plus peur que son inverse. On s’imagine déjà dormir sous les ponts…

Pour t’aider à y voir plus clair, je te propose de faire ce fameux état des lieux budgétaire 🙂

Prête ?

1. Liste toutes tes dépenses du mois.

Du paquet de chewing-gum à la multiprise, en passant par ton loyer/emprunt, ta facture d’électricité et ton Deliveroo occasionnel.

Tu peux également inclure les activités des enfants et les futures vacances au prorata. À toi de voir.

Si tu veux aller plus vite, regroupe tes dépenses par catégories. Indique pour chacune d’entre elles un montant. Prends quelques minutes toutefois pour lister, à la louche, ce qu’il y a dans chacune des catégories.

2. Ensuite, remplis un tableau à 7 colonnes.

Il va reprendre :

  • Colonnes 1 à 4 : des informations purement d’ordre économique. Valeur : euros.
  • Colonnes 5 à 6 : des informations de concrétisation. Valeur : actions.
  • Colonne 7 : des besoins assouvis. Valeur : émotions, ressenties.

Pour le détail :

  • C1 : à combien se chiffre mes dépenses aujourd’hui (mon niveau de vie) ?
  • C2 : quels sont mes revenus ?
  • C3 : quel est le delta entre les deux ? Positif ou négatif ?
  • C4 : quel est le seuil minimum en dessous duquel je ne peux pas vivre ? Pour éviter de tomber dans le syndrome « oui, mais il me faudrait juste un peu plus », se fixer un montant précis.
  • C5 et C6 : si je devais réduire volontairement mon niveau de vie actuel, quelles sont les activités que je ferai moins (C5) ? Quelles actions alternatives je mettrai en place (C6) ?
  • C7 : en me projetant en mode « moins, mais mieux » (Objectif : améliorer sa qualité de vie), quels sont les bénéfices que je vois et que je ressens ? En notant les émotions ressenties, je me rends compte des besoins auxquels j’ai répondu.

👉 Quelles premières conclusions peux-tu tirer de cet exo ?

Changer de qualité de vie ? Ils ont sauté le pas !

Les réseaux sociaux regorgent d’exemples de personnes ayant choisi de travailler moins pour mieux vivre.

Quand j’ai repris mes études à temps plein à 32 ans, j’avais les yeux rivés sur un tableau Excel. J’étais obsédée de savoir où je pouvais tailler dans les dépenses.

Mais c’est en faisant l’expérience même d’un changement de vie dans lequel je me sentais bien que je me suis rendue compte d’une chose : je ne dépensais plus de la même manière. N’ayant plus les mêmes besoins en termes de rentrée d’argent, mon niveau de vie a donc naturellement baissé.

Olivier Maurel.

J’aime beaucoup citer l’exemple d’Olivier Maurel, un entrepreneur en intelligence collective. Un jour, on lui propose une méga promotion qu’il préfère décliner. Mieux : il décide de réduire drastiquement son temps de travail. Il négocie alors une alternance où il travaille 2 mois sur 4.

Ce choix lui a permis de découvrir de nouvelles richesses intérieures et d’apprendre à mieux se connaître.

Il nous invite à réfléchir sur notre propre valeur et à ce qui nous enrichit réellement.

« En divisant mon revenu par deux, si mon cashflow baissait, et bien à l’inverse, mon « sens-flow », mon « fun-flow », mon « forêt-flow », mon « surf-flow », mon « amis-flow » … Plein d’autres richesses augmentaient. » – Olivier Maurel dans le podcast Vlan #89.

Évidemment, ce choix ne s’applique pas à tout le monde.

Mais, en étant conscient de sa réalité financière et en travaillant sur son rapport à l’argent, cela ouvre grandement le champs des possibles !