40 ans : bilan et projet de vie pour une quarantaine heureuse !

Pauline Dumont

Ca y’est, j’y suis : hier je passais mon bac, aujourd’hui, j’ai 40 ans. Pas moyen d’y échapper. 😅

Si la quarantaine est souvent propice aux grands pétages de plombs en tout genre, alors faisons le bilan. Des expériences et réflexions majeures qui ont jalonnées cette 1ère moitié de vie, à quelle sauce vais-je maintenant être mangée ?!

Un nouveau projet de vie se dessine… je vous en parle !

Une brève histoire du temps… Avant les 40 ans

  • A 19 ans, j’ai perdu mon père.
  • A 29, j’ai fait un burn out.
  • A 39 ? Je me suis faite tatouée des mains sur le derrière… nan, j’déconne ! 😁
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Deux décennies de questionnements et de tâtonnements, en quête de (re)construction. Deux décennies à me chercher, avec très tôt cette conscience du temps qui passe, de cette vie fragile qui peut nous être retirée à tout moment.

Et en trame de fond, plus ou moins floue selon les périodes, la question à un million : c’est quoi le sens de tout ça ?!

Ca me taraude :

Qu’est-ce qu’une vie qui vaut le coup, qui fait sens ?

Mon père est décédé à 56 ans. Est-il fier du chemin qu’il a parcouru ? De ce qu’il a réalisé, de ce qu’il est devenu, de la manière dont il a dépensé son temps, si précieux ?

A 20 ans, je suis perdue. J’ai passé toute mon enfance à l’étranger, mon père n’est plus.

Qui suis-je ? 

A cette époque, un impératif : me reconstruire.

Avec le recul, je me rends compte du courage nécessaire pour aller de l’avant. Pour autant, je suis sévère avec moi-même… quelle lâcheté d’avoir choisir la facilité : je me suis conformée.

Rentrer dans le moule de ce qu’il convient de faire : de bonnes études, un bon boulot. Le plaisir de goûter à l’indépendance, les sorties, les voyages, le pouvoir d’achat… Bref, l’insouciance des débuts.

Je fais l’autruche sur pleins de trucs, mets en sourdine émotions, ressentis… Je profite !

La jeunesse est belle…

Mais l’accalmie est de courte durée. Réussir sa vie, oui, mais pourquoi ? Et surtout, pour quoi ?

A 29 ans, c’est à nouveau le crash, un burn out. Heureusement, la remontée est beaucoup plus rapide : je suis bien entourée.

A 30 ans, je me sépare de mon mec ; ça fait presque 4 ans qu’on est ensemble.

A 32, je reprends mes études. Je choisis encore et toujours la « voie sage » : la reconversion n’est pas totale, je reste dans le digital. C’est safe, dans la continuité de ce que je faisais avant. Me spécialiser a du « potentiel », je devrais ensuite pouvoir me « démarquer », poursuivre sur le chemin de la « réussite ».

Mais au fait, c’est quoi la réussite pour moi ? Je ne sais toujours pas.

A 33 ans, je rencontre Nico, mon futur mari. A 34, on se marie et dans la foulée, veille de mes 35 ans, hop ! un 1er enfant.

A 38, je plonge dans l’entrepreneuriat : hello Bee BadaBloom ! Et dans la même lignée, un 2e Baby Boy (et accessoirement, une petite pandémie 😅) !

Globalement, on peut dire que ça a été une décennie assez productive !

De 35 à 40 ans, c’est la dynamique des plaques !

La maternité change tout.

A commencer par ma propre vision de ce qu’est la maternité.

Méga, méga claque.

Et si on est toutes d’accord pour dire à quel point « c’est merveilleux d’avoir des enfants », on omet aussi trop souvent de partager la galère, l’épuisement, l’asphyxie d’un quotidien domestique à 300 à l’heure.

Ne me méprenez pas, je ne ferai pas marche arrière : j’aime mes enfants plus que tout. Mais en devenant mère, toutes mes certitudes ont volé en éclat.

La maternité a été pour moi le moment où je me suis rendu compte que j’étais un élément parmi tant d’autres, que je faisais partie d’un tout et qu’il y avait infiniment plus grand que moi.

Cette abnégation de soi rendue nécessaire par l’arrivée de mes deux crapouilles m’ont fait comprendre que la connaissance et la construction de soi n’ont de sens que si elles sont tournées vers les autres et mises au profit d’une cause plus grande.

Il a fallu que je devienne maman pour prendre réellement conscience de l’urgence de la crise écologique et de toutes ses ramifications systémiques.

Seconde méga claque.

Et c’est là que les choses deviennent intéressantes et que tout prend sens : je ne veux plus contribuer, par mes choix de vie, à un monde qui déraille complètement et qui ne me rend pas heureuse.

Je sais dans quelle direction je veux construire le prochain chapitre de ma vie : une vie qui me ressemble, pas toujours facile ou évidente, mais tournée vers le Vivant.

Yeehaaa… j’ai 40 ans !

Je fais la grimace

Vivre mieux, avec moins : la seule réelle richesse que nous ayons, c’est le temps.

Ce temps que nous puissions occuper de manière intentionnelle plutôt que de se le faire bouffer au profit de choses qui nous dépassent.

L’équilibre de vie parfait n’existe pas. Telle une danseuse sur ses pointes, j’aspire à cette gracieuse immobilité en sachant pertinemment qu’elle cache un réajustement permanent.

That’s life : en perpétuel mouvement.

Où en suis-je donc aujourd’hui ?

Avec mon mari, nous développons un nouveau projet de vie – commun.

Nous voulons aligner nos convictions personnelles à nos actes : de la cohérence dans toutes les sphères de nos vies !

Nous avons décidé de quitter Paris et de nous installer aux portes de la Bretagne, région coup de cœur. Déménagement prévu cet été ! Nous aspirons tous les deux à nous réapproprier notre temps, à ralentir. En revendant notre appartement et en soldant notre prêt, ça nous permet d’acheter mieux.

Notre second aura bientôt fini la période onéreuse (crèche, nounou…), ce qui devrait nous laisser un peu de mou financièrement 😊

Professionnellement, nous poursuivons notre mue. Nico, ingénieur, veut se former dans les bilans carbones et continuer en tant que bénévole au Shift Project, une asso qui œuvre pour une économie décarbonée. En attendant, il travaillera 2 jours à Paris et 2 jours à la maison.

De mon côté, mon objectif est de slasher : développer Bee BadaBloom à mi-temps ; ce sera mon « travail marchand » – celui qui m’anime au quotidien et me donne les moyens financiers de vivre.

Avec Bee BadaBloom, j’ai réellement à cœur de montrer qu’une autre voie est possible. Qu’on n’est pas obligé de subir indéfiniment un système qui broie tout sur son passage : les hommes et la Planète.

  • Accompagner toutes celles et ceux qui sont sensibles à l’urgence climatique et qui veulent agir, sans trop savoir comment.
  • Accompagner toutes celles et ceux qui sont conscients que leur mode de vie actuel n’est pas durable mais qui ont peur de l’inconnu, du changement.
  • Accompagner toutes celles et ceux vers un nouvel équilibre de vie plus juste, durable et épanouissant.

Donc ça, c’est pour Bee BadaBloom.

Parallèlement, j’ai envie de m’investir dans des associations locales. Œuvrer contre les inégalités sociales en étant sur le terrain. J’attends d’être en Bretagne pour creuser la question.

Je veux garder du temps pour moi pour cultiver mon potager (le cliché !), faire de la couture, lire, réfléchir, rêvasser – profiter du quotidien et de tout ce qui semble anodin… vivre !

Enfin, je veux m’épanouir en famille. Ne pas avoir l’impression d’avancer tout le temps au pas de course mais être pleinement présente à chaque étape de la vie de mes enfants. Ils ne seront pas toujours présents à mes côtés.

Un changement de vie – et de mode de vie

Pour pouvoir aligner davantage actes et paroles. Pour être dans la transmission active auprès de nos enfants de ce qui est important pour nous.

Pour retrouver la joie de vivre… autrement ! Et réussir SA vie 😉

Voilà, mon bilan touche à sa fin. Je suis heureuse du chemin parcouru. Oui, il y a des choses que j’aurai aimé faire autrement, des prises de conscience que j’aurai aimé avoir plus rapidement.

Mais je suis sincèrement sereine de cette nouvelle tranche de vie qui s’ouvre, heureuse de pouvoir contribuer à ma manière à un monde meilleur.

« Notre plus grande mission de vie n’est pas de créer une réussite extérieure, elle est d’exprimer ce que nous portons en nous. »

Christine Lewicki, coach et auteure – christinelewicki.com

C’est merveilleusement dit 😉

Si toi aussi tu as envie de trouver un nouvel équilibre de vie, plus juste et durable, contacte-moi ! 

Je serai ravie d’échanger avec toi et voir de quelle manière je peux t’accompagner.