Transition écologique : comment faire face à la pression sociale ?

Transition écologique

Changer de (mode de) vie et faire sa transition écologique n’est pas toujours un long fleuve tranquille… Surtout face à la pression sociale qu’elle peut engendrer. Tu as envie de bifurquer, mais tu crains les foudres de Zeus ? Dans cet article, je t’explique pourquoi ce que tu ressens est normal. Et comment, malgré tout, avancer dans ta transition personnelle et écologique.

Préquel à la transition écologique

“Je n’en peux plus de ce système qui broie les individus et détruit la planète ! ”

Je me souviendrai toujours du soir où cette phrase est sortie spontanément, comme un tigre qui jaillit de sa cage. C’était en 2017 – 2 ans avant ma prise de conscience écologique. Je dînais chez des amis et, à quelques semaines des élections présidentielles, le sujet a fait son entrée, en même temps que le dessert.

C’était au moment de l’Affaire Fillon.

Mais tu vas tout de même voter pour lui ?? C’est le seul capable de redresser le pays !!

Et moi de répondre fermement : Non.

Gros silence bien inconfortable.

S’est ensuivi une discussion houleuse (et cette fameuse phrase) où j’ai eu pour la première fois l’impression d’être sortie du rang. J’ai bien senti qu’aux yeux de mes amis, j’étais passée pour une radicale. J’en étais moi-même surprise !

Ça m’a fait un drôle d’effet – un prélude à ce qui allait s’ensuivre quelques années plus tard.

Car soyons honnête :

Soutenir l’écologie est tout à fait honorable… À partir du moment où ça se limite à quelques actions bien délimitées : acheter bio de temps en temps, troquer bouteilles en plastique pour une gourde, s’insurger et signer quelques pétitions…

En revanche, dès qu’il s’agit de remettre en cause les fondements mêmes de notre modèle socio-économique : houla la, attention à la levée de boucliers !

La pression sociale est un frein majeur au changement individuel et collectif.

Prise de conscience écologique : vers une nouvelle identité

Depuis notre plus tendre enfance, nous sommes conditionnées à rentrer dans le moule. L’homme étant un animal social, c’est aussi ce qui lui a permis, dans un passé lointain, de survivre. Le groupe pouvant le protéger davantage que s’il était livré à lui-même.

Ajouté à cela : nous sommes devenus accros au confort.

Alors, c’est sûr : la perspective de changer drastiquement nos modes de vie pour faire face à la crise écologique, c’est sympa mais-2-minutes-ho-he-hein-bon !

Pas étonnant donc que le sujet cristallise autant les débats. Et quand on se positionne pour un changement de modèle en profondeur, ça peut vite faire peur… Et pas qu’aux autres !

Peur, mais de quoi ?

  • D’être moquée, jugée, dénigrée ;
  • d’être marginalisée, voire exclue, de son groupe social : famille, amis, collègues de travail ;
  • de renvoyer une mauvaise image de soi ;
  • de renoncer à un statut, à un certain niveau de vie qui contribue, malgré tout, à un sentiment d’acceptation, de sécurité et d’estime de soi ;
  • et il y en a sûrement plein d’autres !

Ces peurs génèrent fréquemment un sentiment de solitude. Plutôt que de s’exposer, on préfère taire ses convictions.

Mais aussi un sentiment de culpabilité vis-à-vis de sa famille. Notamment, si elle a aidé au financement des études – ou de son conjoint, si les changements impliqués l’impactent également dans son quotidien.

Quand on se prend la baffe écologique en pleine poire, on sait que plus rien ne sera comme avant. D’où la question qui nous hante :

On m’apprécie et on m’aime pour qui je suis aujourd’hui. Mais m’aimera-t-on toujours pour la personne que j’ai envie de devenir demain ?

Pression sociale : l’interdiction informelle de sortir du cadre

Transition écologique

Dans sa publication sur la pression sociale, Héloïse de Visscher résume : la pression sociale pousse les individus à la conformité ou à la soumission aux normes partagées par le groupe. Elle s’explique principalement par 2 facteurs :

  • la confiance en soi
  • et le degré de dépendance au groupe.

Enfant, par exemple, il est difficile de nous extraire des règles parentales. Parfois, par manque de confiance, souvent parce que nous dépendons financièrement d’eux pour vivre. En grandissant, nous pouvons, plus ou moins facilement, dévier du “droit chemin”. Du moins autant que l’accepte une autre pat’  patrouille : celle de nos collègues, nos supérieurs hiérarchiques, nos amis, …

Par ailleurs, la pression sociale est renforcée par un autre phénomène : l’entre-soi. L’entre-soi correspond à un regroupement de personnes partageant les mêmes valeurs, la même manière de penser et le même référentiel culturel.

Il peut évidemment y avoir de l’entre-soi dans chaque milieu. Dans tous les cas, il se caractérise par un manque d’ouverture sur le monde créant ainsi un décalage entre 2 réalités vécues.

Autre problème : l’entre-soi freine le passage à l’action… alternative ! De manière inconsciente, la norme du groupe apparaît comme l’unique voie à suivre. Vouloir sortir du cadre défini comme acceptable par le groupe est à l’origine de cette crainte, tout à fait réelle, d’être marginalisée.

Bref, tu veux t’émanciper ? Please think again !

Alléger la pression sociale et avancer dans ta transition personnelle et écologique

À force d’être tiraillée a hue et a dia entre notre conscience écologique et un comportement qui n’est pas aligné, ça finit par nous rendre chèvre. Ou du moins, à saper sérieusement notre moral. Alors, que faire ?

Transition écologique

Se reconnecter à nos valeurs intrinsèques

Les valeurs, c’est tout ce sur quoi je mets de l’importance, de la valeur. D’où la nécessité de préciser : les valeurs qui nous intéressent, ce sont les nôtres (intrinsèques), pas celles des autres (extrinsèques) !

Pourquoi est-ce si important ?

Parce qu’en nourrissant tes valeurs hautes, en y consacrant du temps et de l’énergie, tu vas te sentir comblée – de sens et de joie ! Ce qui, à son tour, génère une énergie riche. Inversement, en te conformant aux valeurs des autres, notamment par crainte du jugement, cela cultive un vide intérieur. Et comme la nature a horreur du vide, elle cherche à le compenser : achats compulsifs, sorties, alcool, binge watching… À chacune sa drogue ! Nourrir nos valeurs basses draine notre énergie, ce qui peut aussi générer, à terme : dépression, burn-out, maladies, … Bref, tout un tas de trucs pas très jojo.

D’où l’importance de s’extraire du jugement et des opinions des autres – qui, cela dit au passage, ont leurs propres valeurs ! – pour honorer les siennes.

Appréhender la peur du rejet

Par peur d’être rejetée, on a donc tendance à se conformer au système de valeurs de ses proches et/ou du modèle dominant : en l’occurrence, néo-libéral.

Sauf que, quoi que tu fasses, quoi que tu dises, tu seras toujours critiquée, jugée, voire condamnée par certaines personnes.

La critique est inévitable : on ne peut pas y échapper !

Que vaut-il mieux faire ? Avoir le courage de vivre une vie qui nous inspire selon notre propre système de valeurs – quitte à ce que certaines personnes s’éloignent de nous ? Ou rester dans un moule étroit et inconfortable pour satisfaire notre quête de reconnaissance ?

Perso, je penche du côté de Georges Simenon :

« Je préfère être détesté pour ce que je suis plutôt que d’être aimé pour ce que je ne suis pas. »

Après tout, on a qu’une seule vie : autant choisir au maximum comment on souhaite la vivre plutôt que de la subir au quotidien.

Pas facile tous les jours, je suis bien d’accord. En revanche, s’affirmer et aller vers ce qui nous semble juste et bon pour nous a un avantage indéniable : ça fait du vide !

Ou plutôt : ça crée de l’espace dans ta vie pour le combler avec des activités et des personnes qui te nourrissent réellement !

Ce qui va te permettre de…

Trouver du soutien ailleurs pour avancer vers un chemin alternatif et écologique

Et oui ! Dans tout désir de changement, s’entourer des personnes qui nous inspirent, qui vivent la même chose que nous – ou sont passées par là – est primordial !

Comment les trouver ?

Le plus facile, sur les réseaux sociaux : groupes Facebook, LinkedIn, Instagram… Des collectifs comme Makesense et Ticket for Change organisent aussi des événements digitaux ou en présentiel pour rassembler leurs communautés.

Tu peux aussi te rapprocher des AMAP, de tiers-lieux et d’autres associations près de chez toi pour rencontrer d’autres personnes en transition écologique.

En fait, quand on commence à chercher, on s’aperçoit du nombre d’initiatives en cours et tout de suite, ça met du baume au cœur ! Mieux : ça nourrit notre confiance en nous (comme quoi on n’est pas complètement zarbos) ce qui, on l’a vu plus haut, est clef pour s’affranchir de la pression sociale.

Trouver du soutien ailleurs implique peut-être aussi de prendre de la distance avec ceux qui ne te nourrissent pas dans cette envie de changement personnel et écologique.

Enfin, passage incontournable, pas évident et pour autant nécessaire : passer par la courbe du deuil.

Faire son deuil permet aussi de reconnaître tout ce que notre vie d’avant nous a apporté : en confort, en amour, en reconnaissance, en sécurité. Et d’éprouver de la gratitude pour cela, avant de tourner la page et de tracer une autre voie, plus respectueuse de soi, de l’humanité et de notre chère planète.

Tu as profondément envie d’aller vers plus de sens et d’écologie dans ta vie, mais tu manques de soutien ou tu as peur de tout sacrifier ? L’accompagnement Bloom ! est fait pour toi. Durant 6 mois, je t’aide à redéfinir un projet de vie pour retrouver ta joie de vivre… Autrement !