Le ‘Monde d’Après’… commence par moi

Personne dans la campagne qui tient un globe terrestre

D’un confinement à l’autre

Mardi 17 mars. Premier jour de confinement. Naissance de Clément, mon deuxième Crapouillou.

Il y a exactement 6 mois.

Quand je repense à cette journée, c’est un pêle-mêle d’images et d’émotions en tout genre : le bleu du ciel, l’éclat du soleil, et une espèce de grisaille singulière qui émane des personnes, quelques-unes méconnaissables derrière leur masque ; les visages étranges, marqués par une forme de sidération de ce qui nous arrive. L’appréhension de l’accouchement. L’accouchement masqué. La joie indescriptible de cette première rencontre, après 9 mois bien au chaud dans mon ventre. L’angoisse du monde dans lequel Clément atterri. La séparation avec le papa, privé de visites pour cause de COVID. La pensée réconfortante et chaleureuse des retrouvailles prochaines avec Maxime, maintenant Grand Frère. La présence dans cet hôpital où cohabitent la vie et, à ce moment, tant de morts.

Et puis ce gazouillis, si beau, si pur, de mon petit garçon, posé sur mon ventre quelques minutes après sa naissance. Ce gazouillis, si joyeux, si innocent, qui me ramène à cet instant-là, unique : la magie de la vie.

OK, j’arrête de faire dans le sirupeux – les mois suivants ont davantage ressemblé à un énorme gribouillis noir de mon aîné, en mode Survivor à la maison. Le rouleau compresseur.

Gribouillis de mon fils Maxime

Bien vu Maxime

Quand on y repense, quelle stupeur de voir le monde complètement à l’arrêt. Ce tout petit microbe invisible aura eu raison de nous. Et en moi, un brin d’espoir : va-t-on peut-être enfin pouvoir envisager un autre monde, fondé sur d’autres valeurs ? Faire preuve d’imagination et aller plus vite dans le changement ? Le fameux « monde d’après » dont on parle tant…

Le « monde d’après » : d’une société de l’Avoir à l’Etre

« On ne peut pas résoudre un problème avec le même niveau de pensée que celle qui l’a créé. » Einstein

En d’autres termes, comment faire autrement si l’on pense toujours de la même manière, si l’on ne remet pas en question nos systèmes de pensée ?

Certes, c’est pas évident – et encore moins confortable. Depuis tout petit, on est conditionné pour rentrer dans le moule. On a beau, enfant, être multiformes, pas le choix, il faudra être rond. Rond, rond, rond. Et attention, le bon rond, sinon, c’est comme les abricots, si t’es trop petit ou trop gros, hop, tu pars à la confiture !

La soeur de Cendrillon qui s'acharne à faire rentrer son pied dans la pantoufle de verre

Si, si, j’vous jure ça va rentrer 😉

Ainsi, pour changer notre modèle de société, basé aujourd’hui sur l’Avoir, pour qu’il soit plus respectueux des hommes et de la planète, il faut donc faire évoluer notre conscience. Car tout changement collectif commence avant tout par soi-même, mais aussi en soi-même. Le fameux « Be the change… », de Ghandi.

Pour faire évoluer notre conscience, autant faut-il être conscient de qui nous sommes, de ce que nous ressentons et de ce à quoi nous aspirons profondément.

Pour certains, le confinement a d’ailleurs été source d’un réel soulagement : se poser chez soi, profiter de sa famille, appréhender les choses sous un autre angle. Le besoin de reconnaissance extérieure était aussi bien moindre puisque nous étions confinés de l’intérieur.

Un homme qui est en visio conférence et qui ne se rend pas compte que sa webcam est branchée alors qu'il est nu

Au diable la dictature du paraître !

Apprendre à se connaître, à s’estimer pour ce que l’on est réellement, est le travail de toute une vie. Soit. Mais si je ne m’arrête jamais pour faire le point sur moi, sur comment je me sens dans mon corps, dans ma tête, et dans mon âme, alors je continue de foncer droit devant, la tête dans le guidon. Sans prendre le temps de vérifier si mes priorités sont toujours d’actualité.

Et, patatras, je compense autrement : boulot, pinard, shopping, insta… à chacun sa drogue.

Cette « hygiène de conscience », comme la nomme Thomas d’Ansembourg, psychothérapeute et auteur, invite chacun à un réel « travail d’intériorité citoyenne ». Lors d’une de ses conférences, il interroge : « Vous souhaitez une humanité plus paisible, joyeuse et solidaire là-devant ? Oui. Et [aujourd’hui], vous lui apportez une humanité tendue, nerveuse, culpabilisée, partagée ? Vous voulez entretenir le problème ou participer à la solution ? »

Apprendre à Être, pour améliorer son bien-être. Pour vivre un état de paix intérieur profond. Pour entretenir des relations authentiques et généreuses avec autrui. Et pour devenir un citoyen du monde, respectueux de l’Homme et de la Planète.

De l’intérieur à l’extérieur : comment participer à la réinvention du Monde d’Après

En osant s’affranchir progressivement de ses croyances limitantes.

En libérant sa créativité pour créer un nouvel imaginaire.

En (re)créant du désir !

Pourquoi est-ce que le monde de demain serait-il forcément moins bien ? Pourquoi serait-il forcément apocalyptique ? Pourquoi serait-il forcément ‘Moyen-Ageux’ ?

Antenne 5G en chaume, façon Amish

On n’arrête pas le progrès, hein 😉

Parce qu’il nous amène à questionner nos envies réelles ? A nous rendre compte de tout ce que l’on a sacrifié pour satisfaire des besoins indispensables artificiels ? Mais à quels coûts personnels, humains, matériels et écologiques ?

Phoques les uns sur les autres

Oui mais j’en ai absoooooolument besoin de ce hoverboard !!

Si aujourd’hui on est biberonné à la tech et à l’intelligence artificielle, ne peut-on pas aussi concevoir et bâtir un monde où l’humain retrouve toute sa place ?

Dessin d'un homme asservi par la technologie, prostrée devant son iphone et toutes les apps

La tech nous sauvera…

Chacun, avec son désir personnel, avec ce qui l’anime, peut apporter sa pierre à l’édifice et contribuer à façonner le monde de demain. A chacun de s’informer, de se poser des questions, et de choisir sa cause, son style, en fonction de ses appétences et de ses compétences. A chacun « d’exercer cette liberté personnelle de bâtir », comme le dit si bien Sandrine Roudaut dans cet épisode de Vlan (un podcast de Gregory Pouy). C’est ainsi, collectivement, que nous atteindrons le point de bascule vers un autre futur. Pas un « futur antérieur » fondé avec le même état d’esprit, les mêmes croyances que le Monde d’Avant. Mais un nouveau monde où l’Etre et la Nature ont toute leur (juste) place.

Touristes agglutinés devant la Joconde, tous en train de la photographier avec leur smartphone

Une Re-Renaissance ? Un reboot système, quoi !

Bee BadaBloom : agir sur sa vie, agir sur le monde

Après ces 6 mois de pause, je reprends du service ! Ma mission : accompagner celles et ceux souhaitant changer leur rapport au monde et au bonheur, tout en adoptant progressivement un mode de vie plus responsable.

Cheminons ensemble, chacun à son rythme et à sa façon, vers quelque chose de meilleur. Réveillons notre âme d’enfant pour cultiver notre créativité et notre singularité. Réapprenons à nous enchanter de tout ce qu’il a de beau et de magique en ce monde.

Utopique ? Peut-être, mais j’assume 😊.

Ça vous parle ? Parlons-en !