Pourquoi j’ai créé Bee BadaBloom

Pauline Dumont

Globe-trotteuse et épicurienne dans l’âme, j’ai passé de nombreuses années à m’interroger sur la question du sens, celui que chacun veut donner à sa vie. Jusqu’au jour où ça a fait tilt… 

Ça ne tourne pas rond

Depuis un certain temps, je vis avec la sensation que quelque chose ne tourne pas rond. Et pourtant, la météo devrait être au beau fixe : j’ai un boulot, bien rémunéré, une bonne éducation, une famille qui m’aime, des amis, la santé, un petit garçon (et un chat) trop mignon. Je vis dans un pays privilégié, en paix, d’une beauté et d’une richesse sociale et culturelle extraordinaires. En témoigne mon tour de taille, je mange (et bois) bien. J’ai du choix dans mes placards, dans mon frigo. Je voyage. 

Et pourtant. 

J’ai l’impression d’avoir une vie de dingue, de courir tout le temps. Il paraît qu’on n’a jamais eu autant de temps libre qu’à notre époque, et pourtant, je n’en ai jamais assez ! Où passent les heures ? (Et la réponse n’est pas plus devant Candy Crush). Les journées s’enchaînent, les semaines et les années aussi. Vision d’horreur devant mon 1er cheveu blanc. C’est ça la vie ? Non, pas les cheveux blancs – la sensation de tout faire pour ne pas passer à côté de cette chose si précieuse et unique, et d’être néanmoins happée par le flot des semaines qui défilent, entre-coupées de « shoots » de plaisirs divers pour tenir le rythme : sorties, vacances, Netflix, Facebook, shopping… 

Autour de moi, un mal-être ambiant : jobs de plus en plus stressants, les budgets baissent, les ressources aussi ; le nombre de burn-out grimpe en flèche. Ça sert à quoi ce que je fais ? Euh…  

Et ça, c’est quand on a la chance d’en avoir un, de boulot 

Parallèlement, les inégalités augmentent ; le nombre de milliardaires comme celui des sans-abris. Aux infos, on célèbre la vente en milliards de contrats d’armes et d’avions. La minute suivante, on décrie les drames liés aux génocides et au réchauffement climatique. On impose des coûts toujours plus bas pour des profits toujours plus hauts. 

Non, clairement, le monde ne tourne pas rond. 

Les vertiges de mon enfance

Retour en arrière. 

J’ai eu la chance de beaucoup voyager ; j’avoue, un père diplomate, ça aide😊

A 10 ans, nous avons quitté Versailles, cocon urbain dans lequel nous étions depuis 3 ans, pour nous installer… en Inde. Premier virage à la sortie de l’aéroport, une famille se jette sur la voiture, le père lépreux, la mère tenant un bébé rachitique, des enfants aux visages défigurés par des excroissances de peau que je n’ai, à ce jour,  jamais vues ailleurs. Bref, une vision d’horreur. La misère dans ce qu’elle a de plus graphique et cruelle. J’ai pleuré. Pendant 2 ans, il a fallu s’endurcir devant cette vision d’horreur quotidienne, ce sentiment d’impuissance, cette incompréhension profonde devant l’injustice du monde. Car, pendant que des milliers de personnes meurent littéralement de faim ou de maladies sous mes yeux, moi je vis comme une princesse. 

Puis, nous avons quitté New Delhi pour atterrir à Chicago. Bam ! Après la misère, welcome au pays du Super Size Me : surabondance, surconsommation, gaspillage à tout-va sur fond de gratte-cielsde ghettos miséreux et de violences en plein centreville. Pays de contrastes et de paradoxes en tout genre, c’est aussi ça l’Amérique. Bref, un autre grand-écart. Une autre incompréhension. 

Back to the future

Ces voyages, et ceux qui ont suivis, m’ont marquée au fer rouge. Retour en France, je rentre dans le moule au chausse-pied. Etudes, CDD puis CDI dans une grande entreprise. Je cherche ma place. A vrai dire, depuis longtemps, je me cherche tout court… et je me perds. Plusieurs fois. 

[En témoigneront également quelques choix capillaires douteux... mais ça, c’est une autre histoire 😜] 

Comme beaucoup, je m’interroge sur la question du sens, celui que chacun veut donner à sa vie. 

Et la réflexion est longue. Très looooooongue. 

A 34 ans, je suis devenue maman. On m’avait prévenue : ça m’a retourné le cerveau. J’ai eu l’impression de redécouvrir le monde d’un œil nouveau, de partager le même émerveillement que mon fils pour un rien. Car tout d’un coup, le moindre « rien » prend une valeur inestimable. Cette âme d’enfant est magique. Et par la même occasion, celle qui sommeillait en moi, ce discret petit grain de folie, se met à hurler  : j’existe ! 

N’y a-t-il pas de leçons à en tirer ?

Et maintenant ? Se changer soi pour changer le monde

Tout ça pour dire… 

En février, je suis tombée par hasard sur une émission de radio qui a eu l’effet d’un réel électrochoc. Pourquoi ce moment plutôt qu’un autre ? Je ne sais pas. Mais, j’ai enfin pu mettre des mots sur un sentiment profond qui me faire dire que : 

Aujourd’hui, je ne suis plus en phase avec un modèle de société qui broie les hommes, accroît les inégalités et détruit la planète. Je veux contribuer à un monde plus respectueux de l’homme et de l’environnement. Car tout est lié : le climat, l’économie, les problèmes migratoires, les inégalités, l’environnement… Et il devient de plus en plus évident : notre mode de vie actuel n’est plus soutenable.  

D’ici la fin de l’année, nous aurons consommé l’équivalent des ressources de 1,75 planètes Terre – avec tout ce que cela implique également en terme de réchauffement climatique. Qu’en sera-t-il en 2050, si nous continuons à ce rythme-là ? Et quelles sont les conséquences pour nous, êtres humains, nos sociétés, nos démocraties ? 

#SpoilerAlert : les nouvelles ne sont pas bonnes. 

Aille.  

Alors, comment faire ? Passionnée de développement personnel, je suis intimement convaincue que pour changer le monde, il faut d’abord être en phase avec soi-même. Rien de moins évident dans le tourbillon du quotidien où l’on finit par se perdre dans une course sans fin.  

« Se changer soi pour changer le monde ? Les deux sont indissociables. […] Parce que le changement, ce n’est pas [seulement] détruire ce qui ne va pas, mais aussi construire ce que l’on veut voir émerger. » 

Christophe André 

Et si nous commencions donc par nous poser, par nous reconnecter à cette âme d’enfant qui sommeille en chacun de nous ? 

Bee BadaBloom

Malgré une bonne dose de motivation, changer ses habitudes peut vite paraître difficile, contraignant. Comme un régime, en gros. Les journées sont déjà bien chargées, et côté charge mentale et stress, on n’est pas en rade. Se mettre une pression supplémentaire pour avoir au fond l’impression que ça ne sert pas à grand-chose et être catalogué de casse-couilles-bobo-écolo par ses proches, ça va quoi ! 

Et pourtant, ça fait sens. Pour soi, parce qu’on a tous envie d’être heureux, de vivre une vie qui nous ressemble. Et pour le monde, car on est tous sensible à une cause particulière : le réchauffement climatique, le plastique, les pesticides, les sans-abris dans la rue, la fin des ours polaires et autres peluches grandeur naturele gaspillage, les épidémies de famine, les tensions géopolitiques, les inégalités sociales…  

Tout cela mis au shaker, cela donne… Bee BadaBloom ! 

Comme un enfant qui découvre le monde, Bee BadaBloom est le petit coup de pouce pour nous aider à :  

  • Retrouver le plaisir des choses simples, 
  • Être pleinement nous-mêmes, 
  • Cultiver notre créativité et prendre plaisir à faire autrement.  

 Je suis intimement convaincue de l’impact immense qu’un changement de relation avec nous-même peut avoir sur le monde. Changer ses habitudes, apprendre à vivre autrement, devient alors nettement plus facile… et contagieux ! Bon, on est d’accord, ça ne se fera pas du jour au lendemain – mais ce n’est pas ce qu’on se demande ! Juste de prendre du plaisir, voire du bonheur dans une démarche écoresponsable qui nous correspond. A notre façon et à notre rythme. Ainsi, j’ose espérer, cette transformation individuelle amènera au changement collectif, à un modèle de société plus juste et plus durable, dans lequel chacun trouve sa place.