Ecologie : renouer avec le plaisir

Tartine de guacamole et pousses d'épinards

Tu as beau avoir envie de mieux faire, force est de constater qu’on ne change pas ses habitudes du jour au lendemain. Alors, que faire pour qu’écologie rime avec plaisir ?

La culpabilité ne fait pas avancer… le plaisir, si !

« Oh la la… je SAIS qu’il faut que je fasse mieux pour l’environnement… que je change mon mode de vie… Mais punaise, entre le boulot, les enfants, la maison, et tout le reste, j’y arrive pas !! »

STOP. Je t’arrête tout de suite : sloooow down !

Avant de t’enterrer sous 15 mètres de culpabilité, prenons un peu de recul. Si vraiment tu voulais avoir un impact réel et immédiat sur l’état du monde actuel, il faudrait que tu partes tout de suite dans le fin fond du Larzac en mode permaculture, low tech et toilettes sèches. 😰

Est-ce que c’est réalisable ?

Nope.

Est-ce que c’est souhaitable ?

Non plus.

Oui, changer ses habitudes, c’est dur, c’est contraignant, c’est source d’inconfort… un peu comme ton dernier régime 😋. Et ça vient en plus s’ajouter à un emploi du temps qui déborde de partout.

Mon conseil ? Se remettre en mode plaisir ! 🤗

Vouloir mieux faire parce que ça fait sens est hautement louable. Mais s’y tu n’ajoutes pas une dimension hédoniste, ça ne peut pas marcher. Nous ne sommes pas des machines, à moins d’y être contraintes et forcées !

Le plaisir pour se mettre en mouvement

Commencer par des actions qui te donnent du plaisir permet de te mettre en mouvement, de trouver la motivation et de ne pas te laisser décourager par l’ampleur du changement personnel (et collectif) à accomplir.

L’objectif est vraiment de te mettre dans une dynamique positive, celle qui te fais démarrer petit (« j’achète du bio en supermarché ») à plus grand (« j’achète majoritairement bio et local dans des coopératives ») à un véritable changement de fond (« je m’investis dans une AMAP ; je lance une association de quartier pour aider les personnes défavorisées à mieux manger… »).

Plaisir, curiosité et action ! 👍

Je suis une vraie gourmande et j’adore cuisiner. C’est donc par ce biais là (la bouffe) que j’ai commencé. Et petit à petit, je progresse dans mon engagement. D’une part parce que j’aime ça, mais aussi parce consommer autrement attise ma curiosité : comprendre ce que j’achète, pourquoi je l’achète, les impacts divers sur l’écologie, l’économie, …

Et comme le fil-qui-pendouille-de-mon-top-que-je-vais-désespérément-avoir-envie-de-tirer (non, ça c’est une bad idea), ça va m’amener à élargir ma réflexion : des légumes à la viande, par exemple.

Depuis toute petite, j’adore la viande. Notamment rouge, saignante, bleue, crue. Miam ! 🥩

Mais d’un point de vue écologique, j’ai fini par réellement prendre conscience des impacts d’une consommation excessive de viande. De l’alimentation du bovin venue de l’autre bout du monde (déforestation, impact carbone du transport), à l’élevage (conditions matérielles et respect de l’animal, impact du prout méthane sur le réchauffement climatique), à son arrivée dans mon assiette (quantité d’eau utilisée, transport, qualité…).

prendre du plaisir à cuisiner vegan mais être nulle

Je suis loin d’être végétarienne, et encore moins végétalienne. Mais au travers de cette prise de conscience, j’ai bien réduit ma consommation. Ce qui m’a amenée à creuser d’autres alternatives, notamment vegan… (oh la la ce plat de pâtes bolo sans viande et sans fromage cuisiné lors d’un stage de permaculture & méditation… UNE TUERIE !!).

Bon alors dans l’assiette, c’est (souvent) pas très beau. Mais ça m’amuse : je prends du plaisir à découvrir une autre façon de cuisiner.

Bon alors même si mes plats vegan ressemblent surtout à des ragoûts-sauce-beurk, je t’encourage vivement à te lancer dans une activité qui te donne du plaisir… même si t’es nulle 😊

Ecologie et plaisir : l’effet ricochet

Progressivement, je fais évoluer mes comportements, je me renseigne davantage, je m’engage auprès d’acteurs qui sont dans cette mouvance. Je suis rarement dans la contrainte car, tu l’auras compris, cuisiner est une activité qui me plaît (grosse-bouffe-encore-faim 😉).

Et ce qui est magique, c’est que ça t’encourage ensuite à t’attaquer à un autre domaine qui te plaît (la mode, la maison, la manière de se véhiculer, …).

Conclusion : commence petit, et fais-toi plaisir !