La charge mentale écologique des femmes : comment ne pas finir chèvre ?!

Tu as eu une prise de conscience et tu as décidé de mettre en place quelques écogestes dans ton quotidien ? Yeehaa ! Mais comment ne pas tomber dans le « trop » en développant une charge mentale écologique ?

Ne plus être dans le déni représente déjà une sacrée victoire. En revanche, face à ce sentiment d’urgence qui te tombe dessus, le 1er réflexe est souvent de s’engager corps et âme dans les petits gestes écologiques.

Et c’est là que le casse-tête commence… Car écologie et charge mentale font bon ménage !

Alors, que faire pour ne pas finir chèvre ?!

Connaître les (bons) ordres de grandeur pour réduire la charge mentale écologique.

On est bien d’accord, l’heure est grave.

Et quand on a son déclic écologique, on ressent cette urgence de remettre tout à plat le plus rapidement possible.

« Plus de supermarchés, plus de plastique. Que du bio, du local et du vrac. Des tote bag, des tupperwares et des couches lavables.

Comment je fais mes courses ? Et la voiture pendant les vacances ? …

Je vais encore passer pour la meuf relou… »

Les problématiques du quotidien viennent se télescoper sur des impératifs écologiques. Et, trop souvent, on finit sur le carreau.

Épuisée. Dégoûtée. Bonjour la culpabilité.

PAUSE !

Comprendre les enjeux de la charge mentale écologique et sociale.

Ce qu’il faut absolument comprendre, c’est que notre manière actuelle de vivre dépend en grande partie du système socio technico économique en place.

Et ce système s’est construit grâce à l’abondance d’une énergie fossile bon marché.

Malheureusement pour nous, le discours ambiant vise plutôt à sur responsabiliser culpabiliser les individus quant aux efforts à faire.

Histoire que les choses ne changent pas vraiment (ou très lentement).

Faire sa part du colibri en appliquant les écogestes, c’est bien.

Mais…

Bonne nouvelle pour ta charge mentale :  c’est loin d’être suffisant !

En effet, la transition écologique implique de changer tout le système en place en s’appuyant sur :

  • Un État qui joue son rôle de régulateur pour créer les conditions qui permettront aux
  • Entreprises de modifier et décarboner en profondeur leur chaîne de valeur, et aux
  • Individus d’adopter de nouveaux usages et modes de vie au quotidien.

Sans oublier le rôle de l’influence qui représente un enjeu clef dans cette transition, notamment pour faire évoluer la perception de ce qui est « normal » – et donc les normes sociétales. 😊

Bref, d’après le cabinet de conseil indépendant Carbone 4, l’ordre de grandeur des efforts à fournir serait de max 25 % pour les individus et de 75 % pour les Collectivités (État + entreprises).

Pour mieux comprendre la dimension de ces enjeux et le rôle de chacun, je te recommande de participer à un Atelier 2 tonnes.

Pour rappel :

2 tonnes de CO² par personne et par an, c’est l’objectif fixé par la COP21 d’ici 2050 pour tenter de limiter le changement climatique.

En dépit de la gravité du sujet, cet atelier est vraiment fun !

En plus de jouer ton propre rôle, tu vas pouvoir te mettre dans la peau d’un Ministre ou d’un Grand-de-ce-Monde et faire des choix en direct qui auront une incidence sur la suite du jeu.

L’atelier dure 3 heures (en ligne ou en présentiel)… et tu ne vois pas le temps passer !

Inscription et renseignements sur le site web www.2tonnes.org

Diminuer la charge mentale écologique, d’accord… Mais avec un « retour sur investissement » !

Maintenant qu’on a fait (un peu) baisser la pression, rentrons dans le vif du sujet : tous les éco gestes n’ont pas le même « retour sur Investissement » en termes d’impact. 😜

En fonction des écogestes, tu peux avoir une contrainte individuelle très forte pour un impact global faible.

Par exemple :

charge mentale écologique des femmes

T’as encore acheté des pom’potes au lieu de faire ta compote toi-même ? Ce n’est pas un drame !

Si tu tiens compte du temps et de l’énergie passés à :

  • Faire les courses pour acheter des pommes (bios).
  • Préparer ta compote.
  • La reverser dans des petits contenants réutilisables.
  • Pour quelques compotes par semaine – en plus de tout le reste.

Ça peut vite paraître fastidieux : bonjour la charge mentale écologique !

En revanche, tu veux commencer à t’investir en adoptant un comportement plus durable ?

Diminuer progressivement ta consommation de viande ou ne plus prendre l’avion (surtout pour un week-end) sont un bon début. 😊

Au fait : la part de l’avion apparaît ici comme faible car il s’agit d’une moyenne française. Si tu fais partie des chanceuses qui prennent l’avion une à plusieurs fois par an, alors c’est LE 1er levier d’action pour baisser tes émissions carbones. D’ailleurs… Pour respecter les accords de Paris, il nous faudrait prendre l’avion (vol long courrier) 1 fois tous les 8 ans 🤔

Être consciente de ce « ROI écologique » est un bon moyen de gérer la pression, y compris avec son entourage. Et surtout, de ne pas mettre la barre trop haute.

Bien choisir ses écogestes pour ne pas accentuer sa charge mentale.

Je me souviens, petite, d’aller cueillir les cerises et les prunes dans le jardin de mes grands-parents.

Est-ce que je commençais par prendre l’échelle pour cueillir celles tout en haut ? Clairement pas !

Quand il s’agit des écogestes, c’est pareil.

L’objectif est d’enclencher le changement, que ce soit vécu non pas comme une contrainte, mais comme une source de plaisir.

Il faut donc commencer là où :

Ça résonne pour toi,

Il y a le moins d’efforts à fournir. 😉

Définir les éco gestes importants pour toi.

Il est beaucoup facile de changer ses habitudes, de gagner en confiance et en plaisir quand les efforts sont alignés avec ce qui nous anime personnellement.

Par ailleurs, en focalisant ton énergie sur un domaine particulier qui fait sens, tu gagnes en efficacité… Et tu réduis ta charge mentale.😉

🌿 Il y a-t-il une cause particulière qui t’anime ?

Préservation des écosystèmes, plastique, pollution, maltraitance des animaux, perturbateurs endocriniens, l’eau…

🌿 As-tu un centre d’intérêt particulier ?

Beauté, mode, santé, bien-être, nature, déco, techno, la finance, les sciences…

🌿 Aimes-tu une activité en particulier ?

Cuisiner, voyager, créer (DIY), sport, …

Définir les éco gestes qui te demandent moins d’effort pour un maximum de résultats.

Revenons-en au cerisier qui se trouvait dans le jardin de mes grands-parents…

👉 L’écogeste équivalent à la cerise à portée de main :

  • Ne dépend que de moi.
  • Me demande peu d’effort et/ou me donne du plaisir.
  • A un impact écologique faible à fort.

Par exemple, à titre personnel, je décide de :

  • Ne plus acheter de bouteilles en plastique.
  • Refuser tous les sacs en plastique quand je fais des courses.
  • Diminuer ma consommation de viande de moitié.

Ce qui implique :

  • D’acheter une gourde que j’emporte partout.
  • Avoir systématiquement dans mon sac à main un tote bag.
  • Ne plus manger de viande le midi.

👉 L’écogeste un peu plus difficile que la cerise à portée de main, mais qui reste facilement atteignable car :

  • Il a un impact faible pour mon entourage, mais…
  • Me demande un niveau d’effort raisonnable et/ou me donne du plaisir.
  • A un impact écologique faible à fort.

Par exemple, parce que ça impacte peu mon entourage, je décide de :

  • Ne plus prendre la voiture pour les tout petits trajets en famille.
  • Ne plus acheter de packs d’eau à la maison.

Ce qui implique :

  • De nous déplacer à vélo, en métro ou en bus.
  • De boire l’eau du robinet ou d’investir dans un filtre à eau à charbon actif.

Éviter les pièges de la charge mentale écologique.

👉 On va éviter de s’acharner sur les cerises qui sont tout en haut et qui nécessitent une échelle.

Il s’agit des écogestes qui dépendent de moi et de mon entourage :

  • Ils demandent un engagement et une motivation forts (personnel, financier, …).
  • Et ils ont un impact écologique fort.

Par exemple :

  • Procéder à la rénovation thermique de mon appart représente un coût financier élevé. Si ce n’est pas une priorité pour mon conjoint, inutile de vouloir le convaincre désespérément tout de suite.
  • Supprimer complètement la viande de l’alimentation familiale… Au risque de transformer les retrouvailles familiales en pugilat !

👉 On va aussi éviter de cueillir les cerises toutes pourries par terre.

Ces écogestes dépendent de moi et/ou de mon entourage :

  • Ils demandent un engagement et une motivation forts (personnel, financier, …).
  • Ils ont un impact écologique plus faible.

Par exemple :

  • Faire soi-même sa lessive, tous ses produits d’entretien, ses yaourts, … Quand franchement, ça nous gonfle !

Dans un 1er temps, il est important d’accepter le compromis avec son entourage et de ne pas vouloir tout faire tout de suite.

Une habitude (ou deux) à la fois en gardant toujours en tête cette notion de plaisir.😊

Mon exemple d’écogestes et de charge mentale écologique.

La cuisine a pour moi été la porte d’entrée en termes d’éco gestes car j’adore cuisiner.

Écogeste choisi pour prendre soin de ma charge mentale écologique :

J’ai donc choisi de réduire drastiquement ma consommation de viande et d’apprendre à cuisiner les légumes autrement.

Pourquoi la viande ?

L’impact écologique de ce choix est fort. Depuis quelques années, je suis de plus en plus vigilante à ce que je mange pour ma santé (Yep… C’est ça de vieillir !).

Le plaisir que cela me procure :

Aller dénicher de nouvelles recettes, découvrir de nouveaux parfums grâce aux herbes, m’amuser en variant les épices.

[Rien que de l’écrire ça me fait saliver.😝]

Objectifs visés :

  • Soir : végétarien.
  • Midi en semaine : végétarien.
  • Midi le week-end : viande admise (notamment pour les enfants).

À terme, j’aimerai déguster de la viande uniquement lors d’occasions spéciales.

Compromis avec ma famille :

  • La viande le week-end.
  • De la volaille, dans 99 % des cas.
  • Chez les autres : je m’adapte !

Charge mentale écologique :

Nettement moindre. En effet, je prends mon pied en cuisine et j’envoie mon mari faire les courses. 😉

Impact :

Important !

Parce que le sujet alimentaire m’intéresse (et que je suis gourmande), j’ai progressivement changé ma manière de consommer.

Petit à petit :

  • J’ai diminué mes achats en supermarché pour favoriser les biocoop ou similaires.
  • J’achète bio et/ou local et de plus en plus en vrac.
  • Je commence à tester les laits végétaux.
  • Je cuisine autrement.
  • Et, accessoirement, j’ai perdu quelques kilos.😁

Prendre conscience de ses comportements pour diminuer sa charge mentale écologique.

Le changement n’est pas un sprint, mais un marathon.

Je ne suis pas devenue écolo du jour au lendemain. Et il y a encore une montagne d’écogestes qu’il faudrait encore que je mette en place.

Mais… J’y vais progressivement. Sachant que, par ailleurs, mon projet de vie a beaucoup évolué pour être en phase avec les enjeux écologiques.

C’est tout ce travail d’écologie intérieure qui m’anime (et sur lequel je peux aussi t’accompagner).

Ce qui est certain, c’est que :

  • Je fais le maximum pour consommer et agir en conscience.

En d’autres termes, j’essaie de ne pas fonctionner par automatisme, mais de réaliser l’impact de chacun de mes gestes.

Ce qui gratte parfois. Notamment, quand je suis tentée de céder à ce qui est pratique vs responsable.

Mais prendre conscience de mes comportements est la 1ère étape pour progresser sans se mettre systématiquement la rate au court-bouillon.

  • Je suis gentille avec moi-même.

Ce n’est clairement pas parfait, mais je fais de mon mieux. Et j’agis aussi autrement que par les écogestes.

  • J’évite de sermonner mon entourage à longueur de journée. 😅

OUI, ça me gonfle profondément que mon mari prenne des douches qui durent 3 plombes !

OUI, ça me saoule quand personne n’éteint la lumière en quittant la pièce !

Mais passer mon temps à gueuler ne changera pas grand-chose, bien au contraire.

En revanche, trouver les bons moments pour expliquer pourquoi c’est important pour moi ce que je fais a un impact autrement plus fort.

Si tu as besoin d’un Coup de Bloom pour t’aider à réduire (drastiquement) ta charge mentale écologique, réserve ton coaching express !

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