Changer de vie en famille : l’appel du (grand) large !
Changer de vie en famille, Emilie et Ben en rêvait. En 2022, c’est décidé : ils partiront avec leurs 3 (jeunes) enfants faire un tour du monde à la voile ! Objectif ? Apprendre à ralentir, (re)devenir parents et adopter un mode de vie plus respectueux de la planète. Dans cet article, Emilie nous raconte pourquoi ce projet de vie familial prend tout son sens à l’aube de la crise écologique et humaine.
Avant de fonder sa famille, Emilie a déjà beaucoup changé de vie…
« Bonjour, je m’appelle Emilie !
J’ai 41 ans et je suis maman de 3 enfants : Romane (8 ans), Baptiste (6 ans) et, Garance (4 ans). Ma famille est française mais installée depuis longtemps à Madagascar : c’est là où j’ai passé toute mon enfance.
A 18 ans, j’ai débarqué à Paris pour faire des études de gestion hôtelière.
Je suis ensuite partie 3 ans en Polynésie Française, puis 2 ans à Dubaï pour travailler dans les Ressources Humaines dans l’hôtellerie de luxe.
Passionnée par le vin, j’ai repris des études de production et commercialisation du vin avec l’idée de monter un domaine viticole avec une amie, dans le sud de la France.
Le projet n’ayant pas abouti, je suis remontée à Paris où j’ai travaillé chez Jacadi pendant quelques années, à nouveau dans les ressources humaines.
Et là… j’ai recroisé Benoît, un ami d’enfance de longue date – aujourd’hui mon mari ! J’ai suivi Ben en Bourgogne puis à Ouistreham, pour son travail. Entre temps, nous avons eu nos 3 enfants.
C’est à la naissance de notre petite dernière, en 2018, que j’ai eu mon ‘déclic’ écologique et l’envie de me reconvertir dans le coaching. »
Prise de conscience écologique : quand changer de vie devient un impératif !
Etape n°1 : changer de mode de vie en adoptant les écogestes
« Je ne saurai pas dire ce qui a précisément déclenché ma prise de conscience écologique. Mais à la naissance de Garance, ça m’a sauté aux yeux : la pollution, la surconsommation…
A la lecture du livre de la Famille 0 déchet, j’ai voulu changer radicalement notre mode de vie. Je me suis mise aux couches lavables, j’ai investi dans une yaourtière et un Thermomix, j’apportais mes tupperware au marché, j’ai aménagé un potager dans notre jardin…
J’ai tout fait, en mode extrême… et je me suis épuisée !
C’est une période où je me suis vraiment sentie écœurée : je savais qu’il y avait urgence et qu’il fallait agir tout de suite. Mais j’avais tout le temps l’impression de nager à contre-courant : en termes d’organisation, de temps – et aussi face à mon entourage qui vivait cette démarche de ma part comme ‘la nouvelle lubie d’Emilie’ !
J’avais aussi l’impression de renvoyer l’image d’une fille un peu relou avec ses écogestes. Que l’écologie ne se résumait finalement qu’à sa dimension punitive.
Heureusement, Ben m’a beaucoup soutenue durant cette période.
J’ai finalement compris qu’il y avait un équilibre à trouver entre l’écologie du monde et ma propre écologie. Et que ça passait aussi par le sens que je voulais donner à ma carrière professionnelle. »
Etape n°2 : changer de voie professionnelle pour retrouver du sens au quotidien
« Avec la naissance des enfants et notre déménagement à Ouistreham, j’ai mis ma carrière sur pause quelques années.
Ne pas travailler ? Inconcevable pour moi : ça fait partie de mon équilibre de vie. En revanche, il faut désormais que mon boulot me rapporte plus que de l’argent.
Etant RH, le coaching m’est vite apparu comme une évidence. J’ai donc repris mes études pour pouvoir accompagner les professionnels dans les questionnements /difficultés liés à leur carrière.
Le fait d’être à mon compte me permettait aussi de mieux gérer mon temps et de jongler plus facilement entre la vie de famille et le travail.
En travaillant de chez moi, j’ai aussi pu diminuer tous ces allers-retours quotidiens en voiture. J’ai acheté un vélo-cargo pour gérer mes déplacements. C’était cool de me dire que j’avais fortement diminué mon empreinte carbone !
Et puis… est arrivé le COVID ! »
Ash Edmonds via Unsplash
Noelle Otto from Pexels
